à la sécurisation des bâtiments municipaux. Ensuite, il doit contribuer à veiller au respect des
nouvelles mesures relatives aux mobilités. En
effet, la loi sur les mobilités de 2019 prévoit un
certain nombre de cas dans lesquels les municipalités pourront mettre en place un contrôle,
comme dans les zones à faibles émissions. Grenoble espère être un précurseur en mettant en
œuvre cette mesure dès 2022.

ment confiée à un télésurveilleur, excepté pour
les bâtiments administratifs.

CYRILLE JACOB
Directeur prévention et gestion des risques
Ville de Grenoble

GÉOLOCALISATION ET VIDÉOPROTECTION
REGROUPÉS DANS UN INTERFACE UNIQUE
Une géolocalisation des policiers municipaux,
des ASVP et des véhicules a été mise en place dès
2013, grâce à des terminaux TETRA équipés de
GPS. Le dispositif dispose d’une grande précision
car les véhicules servent de relais d’amplification
des radios des agents. Cela contribue également
à la qualité du son lors des conversations. La collectivité étant très attachée à l’interopérabilité
des systèmes, elle a fait appel à la société CASD
en 2018 pour disposer d’un interface unique
permettant d’afficher la géolocalisation et les
caméras sur le même support cartographique.
Cela présente beaucoup d’avantages en réduisant le délai d’intervention des équipages. Il est
même possible de réaliser une écoute discrète
via les terminaux radio des agents sur le terrain.
Les agents seront prochainement équipés de
caméras piétons, et l’objectif est de traiter ces
nouveaux équipements via la même plateforme.

UNE RÉPARTITION DES COMPÉTENCES AVEC
LA MÉTROPOLE
La métropole a été créée en 2015, ce qui a engendré un certain nombre d’évolutions dans la
répartition des compétences en matière d’exploitation du dispositif vidéo. La voirie ayant été
transférée à l’intercommunalité, les caméras dédiées à la surveillance des flux routiers échappent
désormais aux opérateurs municipaux. Toutefois, dans un souci d’économie et d’interopérabilité, les systèmes restent communs sur le plan
technique, la direction des services informatiques étant elle-même transversale. De fait, la
vidéo municipale est plutôt orientée aujourd’hui
sur la surveillance des bâtiments. Toutefois, la
gestion des alarmes bâtimentaires est actuelle-

COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI VOS
PRESTATAIRES ?

émission. Cela nous conduira à installer de nouveaux matériels.
Ensuite, nous allons renforcer la sécurité bâtimentaire. Nous assurons une mission de service
public et à ce titre nous devons être implantés
partout, avec le même niveau de sécurité.

Nous avons une grande vigilance concernant
l’interopérabilité et la communication entre les
technologies que nous déployons. Nous avons
choisi nos prestataires en premier lieu sur ce critère. Il y a ensuite le choix de la proximité, qui
permet une meilleure réactivité des entreprises
pour répondre à d’éventuelles difficultés, à des
besoins d’ajustements.

QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS
AUXQUELLES VOUS AVEZ PU ÊTRE
CONFRONTÉS DANS VOS DÉPLOIEMENTS ?
Si je fais le bilan, je dois constater que c’était une
expérience positive, nous avons eu la chance
d’être bien accompagnés dès le départ ce qui
nous a permis de mettre en place une infrastructure solide et qui est toujours utilisée. Cela a
peut-être été un peu plus compliqué sur le plan
de la commande publique, mais les difficultés
ont été facilement résolues en travaillant avec
l’UGAP. Il y a un léger surcoût mais largement
compensé par une forte économie en temps. Au
niveau de l’accompagnement nous travaillons
également en étroite collaboration avec les services de la préfecture et le référent-sûreté. Notre
responsable de la sécurité des systèmes d’information et notre délégué à la protection des données nous apportent des conseils précieux. En
résumé, l’accompagnement a été déterminant
dans notre projet.

QUELLES SONT LES PERSPECTIVES
D’ÉVOLUTION ?
QUE PROPOSE CASD ?
Nous proposons à nos client une plateforme
logicielle qui permet de gérer différents équipements de sûreté. Dans le cas de Grenoble,
nous avons mis en place deux modules optionnels en complément de la vidéoprotection : la
vidéoverbalisation et la géolocalisation. Tout
est affiché sur un écran unique, ce qui facilite
beaucoup le travail des opérateurs.

QU’EST-CE QUI VOUS DIFFÉRENCIE ?
Nous parvenons à intégrer des objets connectés de tout type. Nous avons par exemple fait
remonter le GPS des patrouilles de police sur
le système d’information géographique. La
proximité a été également un atout avec la
Ville de Grenoble. Cela nous a permis d’être
réactifs, de développer des modules complémentaires attendus par notre client. Pour nous
c’était une ville test en matière de géolocalisation. Cette collectivité dispose aujourd’hui
d’un très beau dispositif, qui continue à se
moderniser, et qui va continuer à s’étoffer.

STÉPHANE SINOUR
Chargé d’affaires
Auvergne Rhône-Alpes

Voir la présentation détaillée
de cette entreprise en page 252

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Nous avons beaucoup de projets ! Nous avons
créé un pôle résilience territoriale au sein de ma
direction, dont le but est de mener une réflexion
allant au-delà de la gestion des risques réglementaires, comme le risque sanitaire. De manière générale nous visons à mieux gérer toutes
les crises : environnementales, cyberattaques,
catastrophes naturelles… L’objectif est de mobiliser les bons niveaux de décision, et les bonnes
personnes. Nous avons besoin pour cela d’outils
pensés à l’échelle de l’aléa sur le territoire, dotés
de capteurs permettant de prendre les bonnes
décisions.
Par ailleurs, les décrets d’application de la loi
sur les mobilités devraient entrer en vigueur en
2023. Les communes pourront mettre en œuvre
un contrôle automatisé dans les zones à faible

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