ÉTUDE DE CAS
GRENOBLE

Grenoble est une commune du sud-est de la France, située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, cheflieu du département de l’Isère. Grenoble est la commune-centre de la deuxième agglomération de la
région Auvergne-Rhône-Alpes en nombre d’habitants, après celle de Lyon, et la troisième commune de
cette région, derrière Lyon et Saint-Étienne. Son agglomération de 450 000 habitants est également la
plus grande métropole des Alpes.

HISTORIQUE DE LA VIDÉOPROTECTION

de « démonter les caméras pour les revendre ».
De fait, beaucoup d’interrogations ont pesé sur
l’avenir du dispositif après son élection en 2014.
Pourtant, au terme d’une période d’observation
et d’écoute le nouvel élu a souhaité maintenir
en l’état le dispositif, en orientant son utilisation
vers de nouveaux usages. Ici, on préfère parler
de « vidéovigilance » plutôt que de vidéoprotection. La recherche d’infractions en flagrance
n’est pas l’objectif principal des opérateurs,

même si cela fait évidemment partie de leurs
compétences.

UN DISPOSITIF ORIENTÉ SUR LES
COMPÉTENCES ET BESOINS DE LA
MUNICIPALITÉ
La spécificité du dispositif de Grenoble est qu’il
est construit et développé pour répondre aux
compétences des élus municipaux, et non à ceux
de l’Etat. Sa première mission est de participer

dédié à la vidéoprotection et d’une infrastructure permettant de fédérer l’ensemble des caméras déployées sur la voie publique et dans
les bâtiments municipaux. La mise en œuvre a
débuté en 2011, avec quelques extensions par
rapport au projet initial.

Le premier déploiement a eu lieu en 2008, autour d’un embryon de projet de PC circulation.
La montée en ligue 1 du club de football grenoblois faisait alors craindre des problèmes
d’ordre public. Le stade étant en effet implanté
en cœur de ville, on pouvait s’attendre à la présence de nombreux supporters en centre-ville.
Une trentaine de caméras de voie publique ont
ainsi été installées à cette occasion, connectés
au centre chargé de la surveillance de la circulation. En 2010, la municipalité qui était plutôt réservée à l’utilisation de la vidéoprotection a tout
de même souhaité lancer une expérimentation
d’implantation de 18 caméras sur trois quartiers
distincts. Un bureau d’études a défini un schéma
directeur prévoyant en outre la création d’un PC

Aujourd’hui, le dispositif est composé de 120
caméras, dont les flux sont renvoyés vers un
Centre opérationnel municipal exploité par des
policiers municipaux.

UN CHANGEMENT DE CAP AVEC UN ÉLU
ÉCOLOGISTE
M. Éric Piolle, futur maire de Grenoble, avait
fait parler de lui pendant sa campagne pour les
élections municipales en évoquant son souhait

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