1.CONTEXTE
Au cours de la dernière décennie, l’Europe en général, la France en particulier, Nice précisément ont
été durement touchés par des attentats très meurtriers perpétrés pour la plupart, dans des espaces
publics.
La sécurisation des espaces publics est devenue un enjeu majeur, tant au niveau européen que
national, à tel point que des appels à projet sur la thématique de la sécurité sont régulièrement
lancés par le gouvernement français ou encore par l’Union Européenne.
La Ville de Nice, véritable lieu d’expérimentation et d’innovation, s’inscrit à ce jour dans le
programme national PIAVE (Projet Industriel d’Avenir), mais également dans différents appels à
projets européens pour laquelle la ville de Nice a non seulement été lauréate, mais s’est également
vu attribuer le rôle de coordinateur (Agenda Urbain de la Sécurité, PACTESUR, …)
Dès 2008, consciente des enjeux que pouvaient représenter la sécurisation des espaces publics, la
Ville de Nice a toujours cherché à mettre en œuvre l’ensemble des moyens appropriés pour assurer
la s��curité de ces lieux : déploiement conséquent d’un parc de caméras de vidéoprotection, première
police municipale de France, centre de supervision urbain à la pointe de la technologie, l’une des
premières Smart-Cities de France, et prochainement l’une des premières Safe-Cities d’Europe.
A mesure que les menaces se diversifient et se perfectionnent, l’efficacité des outils en place
s’affaiblit, tandis que les avancées technologiques progressent, proposant de nouveaux outils dans le
domaine notamment de la prévention sécuritaire des espaces publics. Ce constat s’inscrit dans une
réalité où la technologie progresse bien plus rapidement que l’arsenal législatif : trop souvent nous
nous trouvons dans l’impossibilité d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux que représentent
les menaces contemporaines.
La technologie de reconnaissance faciale est un de ces nouveaux outils qui s’inscrit pleinement dans
les actions de prévention en matière d’atteinte à la sécurité des personnes et des biens et d’actes de
terrorisme.
Afin de tester -en temps réel et en temps différé- la pertinence d’un tel outil au service des citoyens
de leur bien-être et de leur sécurité, la ville de Nice a décidé de mener une expérimentation de
reconnaissance faciale sur la voie publique, à l’occasion de la 135ème édition de son carnaval, très
grand évènement aux enjeux de bon ordre et de sécurité publics exceptionnels.
La première expérimentation de reconnaissance faciale sur la voie publique en France a ainsi été
menée sur une période de 3 jours et à l’occasion de 4 sorties.
Le défaut de cadre juridique a eu pour effet de limiter grandement cette expérimentation qui n’a pu
être menée que sur une partie de l’une des entrées du carnaval, et non à l’entière échelle de la
manifestation
L’absence de loi encadrant l’expérimentation de nouvelles technologies en conditions réelles rend
presque impossible la mesure de la pertinence de l’usage des nouvelles technologies face aux enjeux
de sécurité que nous connaissons et dans le respect des droits et libertés des personnes.

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