lutions. C’est une association, qui peut donc
recevoir des lettres de missions du ministre en
charge du Numérique, pour apporter une ex-

On a également vu des dégradations d’antennes
montrer que la technologie peut être utile et déployée par des entreprises françaises.

ainsi produit de nombreux rapports, comme sur
l’identité numérique. Il peut avoir une approche
critique, car il a vocation à éclairer le travail du
gouvernement. Il travaille également en lien avec
les collectivités locales. Nous avons organisé des
ateliers déconcentrés en régions pour avoir le
ressenti des entreprises dans les territoires.

tains de vos points de vue ? Ou le point de
vue des Français ?
Est-ce que le plan de relance souveraine, de
maîtrise du risque cyber, de relocalisation
des industries stratégiques dont celles de la
sécurité/sûreté, génèrera des chantiers numériques de fond, ou est-ce un feu de paille
qui sera oublié dans quelques mois ?
C’est assez paradoxal. On a vu avec la crise COVID qu’on a réussi à avoir une technologie souveraine avec une application française, transparente, développée en très peu de temps… Et
pourtant cette solution reçoit aujourd’hui des

Vous travaillez sur la reconnaissance faciale.
Comment imaginez-vous cette technologie à
moyen et long terme ?
Pour quels usages ?
Qu’allons-nous réellement mettre en œuvre
selon vous à court terme pour les JO 2024 ?
Il y a tout d’abord plusieurs cadres juridiques
nent. C’est une géométrie qui n’a pas encore été
arrêtée. Je suis favorable à une expérimentation
pour une durée limitée. Il nous faut trouver les
technologies adaptées. Il faut avancer en fonclogies. Je ne souhaite pas de moratoire sur ce
sujet, car cela constituerait vraisemblablement

porter atteinte aux libertés et en même temps
assez précise. Et ce sont souvent ceux qui refusaient le traçage qui font cette critique… Il y
a des injonctions paradoxales. On voit dans les
comportements que pour beaucoup de gens, la

outils sécurisés pour le télétravail, stockage des
données par exemple. Et il faut ensuite soutenir

européen avec une liberté pour les entreprises
nationales, il ne faut pas que cela soit subi. Par

ces domaines. Il faut rester en capacité de détenir des savoir-faire avec des cahiers des charges
raisonnables. Il faut travailler en transversalité,
l’État travaille trop en silo. Il faut arrêter de rêver

nous avons des capacités en Europe.

On n’arrivera pas à développer un moteur de recherche français, ça ne marchera pas. Il faut se

Elle est en capacité de prendre le pouls de ce
secteur. Nos échanges sont toujours salutaires
car les députés ont besoin de l’expertise terrain.
Je pense que votre capacité à fédérer les entreprises et à faire remonter leurs préoccupations
est essentielle. Il faut travailler avec les acteurs
qui sont au plus près des réalités. Vous faites
partie d’un réseau de professionnels que nous
devons écouter en tant que législateurs. Nous
ne devons pas faire des lois trop bavardes mais

d’autres sujets, comme les données de santé,
nous avons une carte à jouer. Nous avons des
mines d’or numériques et nous ne devons pas
laisser d’autres les exploiter.
Nous n’avons pas parlé de l’Europe. Quel doit

grandes puissances, c’est évidement l’Europe.
On peut avoir un projet européen dans lequel
sont positionnées des entreprises françaises,

Propos reccueillis
par Rémi Fargette - AN2V

l’on laisse à chacun des acteurs nationaux sufde subsidiarité, il faut éviter que des entreprises

nombreuses faiblesses, et notamment une dépendance à des outils étrangers. On pense aux
outils de visioconférence par exemple. Certains
outils français sécurisés n’ont pas été adoptés,
parce que culturellement nous sommes encore

Il faut que l’on ait une loi ou un décret, c’est au
gouvernement de décider. Il faut avancer rapidement et dépassionner le débat. Il faut arrêter de
fantasmer sur cette technologie, qui sera ce que
lation, mais au contraire d’établir une typologie
des cas d’usage qui nous paraissent acceptables.
Concernant les JO, il est évident qu’au moins

donnons nos données en continu. Ces questions-là sont essentielles et il faut une prise de
conscience. Il faut impulser des politiques publiques ambitieuses. Il existe aussi beaucoup de
petites et moyennes entreprises qui sont à l’état
et les aider, on ne doit pas travailler qu’avec les

faciale est adaptée. On voit bien que cet usage
sera limité à la fois dans le temps et dans l’espace. Je pense que cela pourrait être une manière de déployer en temps-réel et de tester
cette technologie, il nous faut des déploiements
en conditions réelles. Il ne faut pas oublier non
plus qu’avant les JO, nous aurons la Coupe du
monde de rugby qui sera également un événe-

publique est un levier important pour aider ces
PME.
Quels sont les grands chantiers que vous
pourriez imaginer à moyen et long terme
pour une société française qui vivrait pleinement sa transformation numérique ?
Vers quels nouveaux usages aimeriez-vous
emmener les français ?
On ne peut pas être souverain sur toute une
chaîne de valeur, ce n’est pas possible, on doit

est indispensable. Il y a aujourd’hui des contesta-

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