vue, on peut tirer beaucoup de leçons de cette
expérience. J’ai été amené à travailler sur des
dèle chinois, de l’autre le modèle américain… Ce
que j’ai retenu de ce voyage en Chine, c’est que la
logique, la culture, la structuration politique du
avons rendu courant juin avec mes collègues
JEAN-MICHEL MIS
Député de la Loire - Saint-Etienne,
Membre de la commission des lois,
Membre du Conseil national du numérique,
Membre de la Commission supérieure
du numérique et des postes
sur le renseignement. Ce terme recoupe évidement tout ce qui a trait à la lutte contre le terrorisme mais aussi plus généralement tout ce
qui touche à la cybercriminalité, à l’intelligence
la même manière le sujet de la reconnaissance
toire aux droits de l’homme si l’on n’y prend pas
garde. Toutefois, l’organisation des JO 2024 pose
souhaite évidement que les rapports que l’on réalise soient lus mais surtout qu’ils deviennent un
texte de loi… C’est le cas puisque nous avons des
textes qui seront présentés cet été 2020 et en
que nous allons avoir besoin de technologies
personnes qui utilisent nos services. Ce sujet
est donc sur la table des ministres qu’il soit de
l’Intérieur ou du Numérique… Si l’on ne veut pas
déployer des solutions étrangères, il va falloir
que l’on se positionne. On doit ouvrir une phase
rapport sur l’identité numérique qui aborde la
carte d’identité électronique et qui inclut de façon indirecte la reconnaissance faciale. Gérald
Quel est votre parcours et vos fonctions
actuelles ?
Pourquoi cette attirance pour les questions
En début de mandat, j’ai été amené à travailler sur la question du numérique dans le cadre
de la transcription de la Directive NIS, qui traitait notamment de la sécurisation numérique
de nos opérateurs d’importance vitale comme
nomie de protéger nos grands opérateurs du
risque cyber. C’est de cette manière que je suis
blée nationale, je siège au sein de la Commission
des lois constitutionnelles, de la législation et de
l’administration générale de la République. C’est
une commission qui touche au régalien, ce qui
était assez évident compte tenu de mon parcours.
semblée nationale au sein du Conseil national
du numérique. Je suis également membre de la
Commission chargée de l’application de l’article
mandes de suspension, de la détention, des mesures privatives ou restrictives de liberté ou de la
poursuite d’un député. Je suis vice-président du
groupe d’études Cybersécurité et souveraineté
numérique à l’Assemblée nationale et membre
de l’assemblée parlementaire franco-allemande.
J’ai également décidé de participer à la Mission
d’information sur la déontologie des fonction-
de juriste, j’avais plutôt travaillé sur les questions de libertés publiques qui étaient liées au
nouveau droit du numérique. En tant que législateur c’était assez logique que je reste dans ce
domaine. Ce n’est pas seulement une problématique technique, elle touche également à notre
souveraineté.
té intérieure sera présenté en septembre. Nous
sommes plusieurs députés à avoir contribué à
ce texte important. Il devrait permettre d’enri-
Est-ce qu’il y avait également un volet sécuriMon déplacement était en fait lié aux objets
connectés et à l’edge computing. Certains fabritamment par le biais de l’implantation d’usines
à l’Assemblée nationale de la proposition de loi
vers une sécurité globale, de mes collègues
-
Lors d’un débat le 6 novembre 2019 au
GICAT avec M. Dominique Legrand, Président
de l’AN2V, vous avez évoqué votre voyage en
Chine lié au numérique. Qu’est-ce qui vous a
marqué lors de ce voyage ?
Existe-t-il des éléments dont il est urgent de
nous avons encore une longueur d’avance, sur
lesquels nous avons encore une carte à jouer.
J’ai également étudié la manière dont la Chine
forme les étudiants dans le domaine de l’intelliles sujets quantiques que l’on sous-estime trop
vernement de manière intense. Nous avons des
briques technologiques performantes dans ce
domaine et il ne faudrait pas se laisser dépasser,
rester observateurs.
On dit que les voyages forment la jeunesse… ils
avait du sens dans le cadre des débats actuels
Quelles sont les échéances législatives à
pas être à la remorque d’une seule nation, d’un
seul fournisseur. Mais la réalité nous rattrape.
Est-ce que les JO 2024 ont un impact sur les
travaux législatifs dans le domaine du numé-
deux pays, les niveaux d’investissements ne
Qu’est-ce que le Conseil National du Numérique ?
Quel est l’objectif de ce groupe de travail ?
Quel est votre rôle au sein de ce conseil ?
qui doit d’ailleurs être renouvelée en septembre
2020 car sa vocation est d’être agile, de créer des
liens forts entre les compétences académiques,
la représentation politique et les entrepreneurs
qui sont les acteurs de ce marché du numérique.
C’est un lieu de mixage des compétences et des
savoirs. Il part de l’usage pour aller vers les so-
du Numérique et des Postes.
sujets pendant 4 mois. Mais cela a aussi été le
révélateur de carences, et de la nécessité d’accélérer la transition numérique. De ce point de
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qui nous paraissent essentielles en termes de
souveraineté, comme par exemple la partie logicielle. Mais nous ne pourrons pas développer
de manière souveraine toute la chaîne de valeur.
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