ÉTUDE DE CAS
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES CŒUR CÔTE FLEURIE

COVAGE. Les frais de fonctionnement sont ainsi
mutualisés permettant à toutes les communes
d’accéder aux mêmes conditions aux meilleurs des services. Elle assure le stockage des
données durant 30 jours, et toute la partie
logicielle (stockage, relecture). Le projet de
vidéoprotection a été l’occasion d’interconnecter
toutes les mairies en fibres noires .

que représente l’exploitation en temps différé
des images d’un système de vidéoprotection.
A l’échelle d’une intercommunalité le volume
d’images est considérable, et les enquêtes
partent souvent d’éléments peu précis, que
ce soit sur la période ou le lieu de commission
des faits. De fait, il fallait impérativement disposer d’un outil de relecture puissant, capable de
traiter un grand volume de données. La Communauté de Communes a donc choisi le logiciel
développé par la société BriefCam, qui a créé un
outil très innovant dans ce domaine (voir encadré). Par ailleurs, la diversité des équipements
déployés par les communes nécessitait de choisir un VMS très ouvert. Le logiciel de la société
Genetec a été retenu pour cette raison.

DES CAMÉRAS DÉDIÉES À L’IDENTIFICATION
Le dispositif ne se distingue pas par son volume
de caméras. 43 caméras fixes ont été installées
à l’origine, une centaine sont aujourd’hui déployées, ce qui reste assez modeste au regard de
la surface du territoire concerné. Cela s’explique
par la stratégie du projet qui est de couvrir principalement les itinéraires de fuite par des caméras fixes permettant une bonne identification
des véhicules et des individus recherchés. Le
système compte également des caméras multi-capteurs et quelques dômes PTZ.
Toutes ces caméras sont donc principalement
utilisées en relecture. Exceptionnellement, une
exploitation en temps réel est parfois réalisée
par les communes. Aucune ne dispose toutefois
d’un véritable centre superviseur urbain, et il n’y
pas de CSU intercommunal.

Créé en 1974 par Michel d’Ornano, le district de
Trouville-Deauville et du canton s’est transformé
le 1er janvier 2002 en une Communauté de Communes dénommée « Cœur Côte Fleurie ». D’une
superficie de 12 000 ha, la population de l’intercommunalité passe de 20 000 à 40 000 habitants
le week-end, et à 120 000 habitants pendant la
période estivale.

pas d’exploitation en temps réel permanente
par du personnel dédié, le système étant principalement exploité par les forces de l’ordre, dans
le cadre de leurs investigations.
L’échelon intercommunal a été retenu dès l’origine, mais dans ce projet l’EPCI vient en appui
des communes, celles-ci conservant une grande
autonomie concernant l’installation et l’exploitation de leurs dispositifs.

STRATÉGIE DU PROJET :
IDENTIFIER EN TEMPS DIFFÉRÉ,
À L’ÉCHELLE INTERCOMMUNALE

UNE EXPLOITATION DES IMAGES RÉALISÉE
DIRECTEMENT PAR LES FORCES DE L’ORDRE.
Des conventions ont été mises en place pour
faciliter l’accès aux images par les forces de
l’ordre. La Communauté de Communes dispose
de zones en compétence police nationale, et
d’autres en zone gendarmerie. Ces deux services
disposent d’un accès à l’ensemble des caméras
de toutes les communes équipées. Il s’agit d’un
accès aux images en temps réel mais aussi aux
enregistrements. Les communes et les polices
municipales n’ont accès qu’aux images qui les
concernent. Police et gendarmerie disposent
d’un « super-compte » et peuvent réaliser des
relectures et bénéficient pour ce faire du logiciel de relecture BriefCam. Lorsque les forces de
l’ordre identifient des images utiles pour leurs
enquêtes, elles peuvent adresser une réquisition
à la commune concernée ou à l’EPCI qui est compétent pour traiter ces demandes.

UN DISPOSITIF CONSTRUIT AUTOUR
DE LA BRIQUE LOGICIELLE
La plupart des systèmes sont pensés à partir
du capteur. Ici, les concepteurs sont partis de la
brique logicielle pour construire leur dispositif.
L’expérience plus ancienne de vidéoprotection
d’une déchèterie équipée de 4 caméras avait attiré l’attention des responsables de la Communauté de Communes sur la charge importante

UNE GRANDE AUTONOMIE LAISSÉE
AUX COMMUNES.

Un dispositif de vidéoprotection intercommunal
a été mis en œuvre en 2013 sur le territoire de la
Communauté de Communes. Cette installation
répondait à une demande des services de l’État
et avait pour objectif de faciliter l’identification
des auteurs d’infraction par les services de police
et de gendarmerie. Le système déployé n’avait
donc pas vocation à assurer une surveillance en
temps réel de l’espace public, mais à identifier le
mieux possible des individus, des véhicules ou
des situations en vue d’une exploitation dans le
cadre d’une réquisition judiciaire. Il n’y a donc

Sur les 12 communes membres de l’EPCI, 10 participent au projet. Elles gardent la compétence
en ce qui concerne le choix des caméras et leur
implantation. Cependant, elles doivent choisir
des équipements compatibles avec le dispositif
global. Elles assurent l’installation de leurs caméras, dans le cadre de marchés publics qui leurs
sont propres. La Communauté de Communes
assure elle un appui technique aux communes
membres. Elle accompagne le raccordement
au réseau en fibre optique dont elle pilote le
déploiement par le biais d’une D.S.P. confiée à

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