ÉTUDE DE CAS
VILLE DE NICE

tifier l’origine et l’ampleur des sinistres afin d’engager les moyens les plus appropriés.

UNE SPÉCIALISATION DES OPÉRATEURS
DE VIDÉOPROTECTION
Nice est une commune du Sud-Est de la France, préfecture du département des Alpes-Maritimes et deuxième
Ville de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur derrière Marseille. Située à l’extrémité sud-est de la France, à une
trentaine de kilomètres de la frontière franco-italienne, elle est établie sur les bords de la mer Méditerranée,
le long de la baie des Anges et à l’embouchure du Paillon.
Elle comptait 342 637 habitants en 2016, ce qui en fait la cinquième commune de France en population
(après Paris, Marseille, Lyon et Toulouse). Nice est située au cœur de la septième aire urbaine de France, avec
1 004 914 habitants en 2012. La ville est le centre d’une métropole, Nice Côte d’Azur, qui rassemble
quarante-neuf communes et 536 327 habitants en 2013.

« UN LABORATOIRE POUR L’INNOVATION
DANS LES TECHNOLOGIES DE SÉCURITÉ. »
du nombre de caméras déployées et du nombre
d’agents affectés à la vidéoprotection. En effet,
au 1er janvier 2019, 2 510 caméras étaient en
service, soit une caméra pour 138 habitants et
34 caméras au km2. De plus, le CSU emploie une
centaine d’agents et fonctionne 24 heures sur
24. Les images sont conservées sur une période
de 10 jours.

LA VIDÉOPROTECTION À NICE
Le Centre de Supervision Urbain (CSU) de la Ville
de Nice a été créé le 23 mars 2010, par M. Christian Estrosi, maire de Nice, président délégué
de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et président de la métropole Nice Côte d’Azur. Le CSU
est installé dans les locaux de la police municipale, et il peut être considéré comme le 1er complexe de vidéoprotection en France au regard

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La gestion en temps réel des images est réalisée
dans trois salles de supervision pour un total de
90 écrans. Chacune de ces salles est spécialisée
sur l’un des trois objectifs donnés au système.
La première salle gère les événements de voie
publique. La vidéoprotection de voie publique
a pour objectif de dissuader, de prévenir les atteintes aux personnes et aux biens, et de constater les infractions en flagrance. En outre, cette
technologie permet de faciliter la résolution des
enquêtes judiciaires. Un renvoi des images de
toutes les caméras est possible vers les partenaires de la sécurité : police nationale, police aux
frontières, gendarmerie nationale.

Le second objectif, géré spécifiquement par
une salle dédiée, est la protection des établissements scolaires et des transports urbains
(tramway, bus). Une caméra est ainsi installée
devant chaque entrée des établissements scolaires de la commune.
La troisième salle est dédiée à la vidéoverbalisation et à la gestion de la circulation. Pour cela, le
CSU est doté d’outils de prédiction permettant
d’anticiper les conditions de circulation, en lien
avec les panneaux à messages variables présents en ville. La circulation sur les axes principaux est facilitée par la détection des comportements inciviques comme le stationnement en
double file. Tout cela est géré en coordination
étroite avec les équipages géolocalisés présents
sur le terrain.

Cette salle assure également la prévention des
risques naturels ou technologiques, le secours
aux personnes, et la défense contre les incendies. La vidéoprotection est en effet un outil
précieux pour la gestion des phénomènes climatiques particuliers. Les caméras apportent une
vision contextuelle à distance, sans risque pour
les agents. Elles permettent ainsi de prendre
des décisions comme la fermeture des voies sur
berge en cas de crue. Un renvoi d’images vers les
services d’incendie et de secours permet d’iden-

L’exploitation des images en temps différé, relecture et exportation des séquences, est réalisée dans une salle de visionnage.
La gestion des appels téléphoniques est assurée
par le standard de la police municipale, qui traite
plus de 70 000 appels par an.

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